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Renée JAYEZ

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     Poésies classiques et libres

Un recueil de 65 poésies classiques et libres

(non publié)

Apaisement

Chante, cigale

Clair de lune

Combien, hélas !

Comme une lampe

Contraste

Danse !

Déjà se dérobe le temps

Ensemble

Escale

Et partons !

Éveil

Fais-en autant !

Fille des étés

Fille des îles

Finette

Il a neigé

Il semble

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Janvier

La grand-mère

La halte

L’aîné

La mort de l’arbre

L’ancre 

 

 

 

 

 

L’arbre

La vague

La vieille armoire

L’écot

L’enfance douce

L’enfance triste

L’enfant

L’enfant de l’aube

L’enterrement

Le pâtre

Le réverbère

Les fruits

Les grands ensembles

Les grands-mères

Les orphelines

Les vieux chiens

Les voiliers

Le vent

Le vieux chat

Le vieux piano

L’oiseau mort

Extraits

 

 

 

 

 

Mimiche

Moi, je reste dans la maison

Noël

Nuit facile

Ô bûcheron

Offrande

Ô Temps !

Oubli

Pluie

Prière

Remords 

Retour des champs

Sagesse

Seulement un instant

Sortilège

Sous le pont

Toujours cela recommence

Tourmente

Un monde pour moi seul

                              L’ANCRE

J’aime à marcher jusqu’au bout du musoir

Lorsque le vent frappe la vague grise

Et que l’oiseau, tourbillon fou, se grise

À fendre l’or évanescent du soir.

Le front pensif, alors, je vais m’asseoir

Sur l’ancre morte et que la rouille enlise,

Et son histoire il faut que je la lise

Au fond de moi comme en un reposoir.

Du sud au nord, parmi les madrépores,

Les havres bleus ou les routes sonores,

J’ai longuement, comme elle, navigué

 

Et je ne sais, dans l’ombre qui commence,

Devant la mer et sous le ciel immense

Qui de nous deux a le plus bourlingué.

                              NOËL

Dans la nuit de décembre au silence glacé,

Le chandelier de givre, à peine balancé,

Vers le ciel, comme empreint de noblesse divine,

Montre l’étoile pure à l’homme qui chemine.

Et l’homme suit l’étoile. Il a, d’un rêve étreint,

Pris sa besace et son bâton de pèlerin,

Et va, toujours guidé par l’étrange lumière,

Grave, le cœur fervent, vers une humble chaumière

Où les anges, prenant au pâtre son pipeau,

Par Noël éblouis chantent l’enfant nouveau.

Au lointain, on dirait, trouant la blanche brume,

Que dans chaque sapin une lampe s’allume.

Et voici les bergers ensemble rapprochés.

Et l’homme avec l’étoile aussi se sont penchés

Vers le seuil entr’ouvert où la brebis tremblante

Offrit sa place chaude à cette femme errante

Que l’on voit maintenant s’incliner à genoux

Sur un berceau rustique avec des gestes doux.

Près d’elle, à la clarté dansante de la crèche,

Le bœuf et l’âne ont vu le nid de paille fraîche

Et soufflent leur haleine tiède doucement

Pour ne pas l’éveiller, sur le petit enfant.

 

À contempler ainsi dans sa grossière toile

L’Être Divin qui dort au rayon de l’étoile,

Si dépouillé, si pur en son tendre abandon,

L’homme comprend alors le généreux pardon

Et sent, ému soudain d’une douceur profonde,

Qu’un amour infini vient d’éclairer le Monde.

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